Ceci circule sur internet : Les petits constructeurs français. Welter et Meunier : la petite écurie qui a battu Ford, Porsche et Ferrari aux 24 H du Mans !

Nous allons faire la lumière sur ce post qui vient d’être publié, dont le propos est «l’automobile».

Son titre (Les petits constructeurs français. Welter et Meunier : la petite écurie qui a battu Ford, Porsche et Ferrari aux 24 H du Mans !) est sans ambages.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable pour d’autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.

Cet éditorial peut en conséquence être pris au sérieux.

Voici ll’article :

Passionnés de voiture, Gérard Welter et Michel Meunier travaillent chez Peugeot et désespèrent de ne voir aucune voiture de la marque au lion sur les grandes épreuves sportives. Ils vont devenir constructeurs pour défier les ténors aux 24 Heures du Mans. 

La rencontre entre les deux hommes a lieu en 1967 ; ils travaillent tous les deux au centre d’études style de Peugeot et partagent une passion pour la compétition automobile. Gérard Welter commencera par modeler au plâtre les formes des futures Peugeot puis, en gravissant peu à peu les échelons, va se retrouver patron du style)^ù extérieur à 33 ans.

C’est à lui que l’on doit les 205, 206, 405 et 406… Mais la passion de la course ne le quitte pas et, quand il sort de son bureau, c’est pour imaginer ses autos de compétition. 

La marque WM

Gérard Welter et Michel Meunier vont lancer leur propre marque Welter-Meunier (WM) et s’appuient également sur les frères Mathiot. Un autre pilier de l’équipe s’appelle Vincent Soulignac, ingénieur chez Peugeot. En 1969, un premier véhicule tâte de la compétition : un coupé 204 modifié.

Tout de suite après, les acolytes vont fabriquer le premier proto de l’histoire de la jeune marque ; c’est la WM P69. Le P veut dire Peugeot, lettre à laquelle est accolée l’année de fabrication. Si la carrosserie est spécifique, le châssis et la motorisation proviennent d’une 204 cabriolet ; le moteur développe 100 ch.

Premier proto en 1970

La WM P70 est le premier vrai prototype destiné au Mans ; il dispose d’un châssis monocoque et la ligne est fine. La motorisation est issue de la 304 mais le 1,3 l est donné pour 120 ch. La P70 court aussi bien sur circuit qu’en rallye et tente la qualification au Mans 1971.

La P70 ne participe pas à la course mais WM se prépare. C’est en 1976 que l’écurie WM va présenter sa P76 dans la nouvelle catégorie dévoilée par l’ACO (automobile club de l’Ouest) : le GTP. Jean Rondeau, un sarthois bon teint arrive avec des Inaltera (le nom du sponsor principal) équipées de V8 Ford Cosworth.

En face, la P76, très fine, ne dispose que du V6 PRV 2,7 l de 260 ch. A la fin de la nuit, la P76 abandonne.

Des ambitions grandissantes

En 1977, WM arrive dans la Sarthe avec deux voitures : la P76 qui finira 15e au général et 2e de la catégorie GTP et une P77 dont le moteur a hérité d’un turbo mais qui ne terminera pas. En 1978, ce sont trois voitures qui sont alignées avec l’objectif de gagner la catégorie GTP…

En fait, les 3 voitures abandonnent ; la P78 en premier puis la P77. A la 19e heure, la P76 qui dispose d’un V6 de 2,8 l abandonne à cause d’un joint de culasse. Il faudra attendre 1979 pour qu’une WM passe la ligne d’arrivée. Une des trois P79 Turbo engagées, qui remporte la catégorie GTP et termine à la 14ème place du classement général.

 1980, le soutien de Peugeot

En 1980, Peugeot soutient plus ou moins officiellement WM et ses 3 voitures présentes. Guy Fréquelin fait partie de l’écurie et fait tomber les chronos. Après 7 heures de course, la n°5 de Dorchy-Fréquelin monte même au 4e rang devant la Porsche 936 de Ickx-Joest ! Place qui sera conservée à la fin de la course.

Ce sera le meilleur résultat d’une WM au Mans. WM est second des GTP derrière… Rondeau. En 1981, ce sont quatre voitures qui sont présentes ; une seule rejoindra l’arrivée. De 1982 à 1986, les WM ne brillent guère au Mans. Malgré le nouveau V6 2,8 l turbo de 540 ch, les abandons sont encore trop fréquents.

Nouveaux espoirs

En 1987, WM aligne une P87 très rapide. Dorchy est chronométré à 379 km/h dans les Hunaudières qui n’ont pas encore les deux chicanes. Une nouvelle fois, c’est l’abandon. Gérard Welter va alors développer le projet 400 avec la P88.

Plus question de gagner mais il faut marquer les esprits. La P88 passe par la soufflerie du CSTB ; elle est peaufinée aérodynamiquement et devient plus large. L’objectif est de battre le record de vitesse dans les Hunaudières alors détenu par Porsche avec 391 km/h.

Sous le capot de la P88, un V6 PRV 3 l est poussé à 910 ch à 8 300 tr/mn. Le 11 juin 1988, à 20 h 46, Roger Dorchy va atteindre la vitesse de 405 km/h sur les Hunaudières, vitesse officiellement validée par le radar du circuit !

Des espoirs douchés

Malgré ce record, WM ne verra pas le drapeau à damiers. L’année suivante ne sourira pas plus à l’écurie WM qui abandonnera de nouveau. Des deux voitures qui ont des ennuis mécaniques à répétition, on en reconstruira une dont un pneu éclatera dans les Hunaudières avant une destruction par le feu.

Gérard Welter va mettre l’écurie en sourdine le temps de préparer la 905 puis le spider 905. Il fondera l’écurie Welter racing (WR) en 1991 ; une autre histoire.

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