Retour sur l’édito : Chine: une étude révèle que le travail forcé des Ouïghours contribue à l’industrie automobile

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Voilà qui va vous satisfaire : Un nouveau papier que je viens de remarquer sur internet et que nous vous proposons ci-dessous. Le sujet est « l’automobile ».

Le titre (Chine: une étude révèle que le travail forcé des Ouïghours contribue à l’industrie automobile) en dit long.

Sachez que le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

L’éditorial a été publié à une date mentionnée 2022-12-07 12:37:00.

Une étude britannique a révélé qu’une partie de la chaîne de production de l’industrie automobile repose sur le travail forcé des Ouïghours en Chine. Pékin nie toute persécution de cette minorité musulmane dans la province de l’extrême-est du pays.



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Acier, aluminium ou cuivre, batteries ou électronique : le travail forcé des Ouïghours se retrouve « de manière significative » sur la chaîne d’approvisionnement de pratiquement tous les grands constructeurs automobiles dans le monde, affirme une étude de l’université britannique de Sheffield Hallam.

«Si vous avez acheté une voiture au cours des cinq dernières années, certaines de ses pièces ont probablement été fabriquées par des Ouïghours et d’autres, forcés de travailler en Chine», résument les quatre auteurs de cette étude publiée mardi, fruit de six mois d’enquête.

Toutes les grandes marques sont concernées, selon les chercheurs, qui citent en particulier Volkswagen, BMW, Honda, Ford, GM, Mercedes-Benz, Toyota, Stellantis (dont Fiat, Chrysler, Dodge et Jeep), Tesla et le chinois Nio.

Le puissant syndicat américain de l’automobile UAW a réagi en «demandant de toute urgence à l’industrie automobile de déplacer toute sa chaîne d’approvisionnement hors de la région» du Xinjiang, dans le nord-est de la Chine, où vivent de nombreux Ouïghours.

Pékin nie toute persécution

La Chine est accusée par des organisations de défense des droits humains d’enrôler des Ouïghours dans des programmes de «transfert de main-d’œuvre» forcée, liés à des chaînes d’approvisionnement internationales de divers secteurs allant des vêtements aux voitures.

Selon Pékin, qui nie toute persécution de cette minorité musulmane dans la province de l’extrême-est du pays, ces initiatives permettent de réduire la pauvreté en procurant des emplois bien rémunérés pour des résidents ruraux à faible revenu.

L’étude publiée mardi fait partie d’une série de l’université de Sheffield Hallam faisant état d’un recours aux travaux forcés au Xinjiang dans de multiples secteurs, allant du coton aux matériaux de construction en PVC, en passant par les panneaux solaires.

Les universitaires se sont appuyés sur des sources telles que des rapports annuels d’entreprises, sites web et campagnes publicitaires, mais aussi des directives gouvernementales et médias d’État chinois ainsi que des registres douaniers.

L’étude relève notamment que «les plus grands producteurs mondiaux d’acier et d’aluminium se sont déplacés vers la région ouïghoure grâce aux subventions et aux incitations du gouvernement chinois».

« Traçabilité approfondie (…) hors de portée »

Selon les chercheurs, les constructeurs automobiles ont rétorqué «qu’une traçabilité approfondie de la chaîne d’approvisionnement est hors de portée et que comprendre la situation dans la région ouïghoure est un défi».

Mais l’industrie doit garantir la traçabilité de ses chaînes d’approvisionnement pour «s’assurer qu’elle n’est pas complice du régime de travail forcé dans la région ouïghoure» faute de quoi elle court «un énorme risque juridique, éthique et de réputation», selon les universitaires.

Chez General Motors, «nous surveillons activement notre chaîne d’approvisionnement mondiale et effectuons des vérifications étendues, en particulier lorsque nous identifions ou sommes informés d’infractions potentielles à la loi, à nos accords ou à nos politiques», a assuré un porte-parole du groupe américain.

En cas d’infractions avérées ou présumées, «nous réagissons rapidement et de manière appropriée, y compris en résiliant un contrat», a-t-il ajouté sans toutefois répondre à une question sur la présence ou non de fournisseurs du groupe dans la région du Xinjiang.






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